Depuis le 30 juillet 2020, un nouvel abattement de 100 000 € s’applique en cas de donation de sommes d’argent versées à des proches. Ce dispositif s’applique dans 3 situations.
Face à la crise sanitaire et l’incertitude de l’emploi causée par la pandémie de coronavirus, les Français ont épargné massivement. Selon une note publiée par la Banque de France le vendredi 4 septembre, le montant des dépôts et des liquidités accumulés entre mars et juillet atteint un peu plus de 85 milliards d’euros, un record.
Pour relancer l’économie du pays, le gouvernement veut encourager les Français à utiliser leur épargne. Pour cela, un nouveau « cadeau » fiscal est prévu par le projet de loi de finances rectificatives pour 2020. Jusqu’au 30 juin 2021, un parent peut de son vivant faire une donation de 100 000 euros à un descendant sans fiscalité.
L’article 790A bis du CGI prévoit que dons de sommes d’argent consentis en pleine propriété à un enfant, un petit-enfant, un arrière-petit-enfant ou, à défaut d’une telle descendance, un neveu ou une nièce, sont exonérés de droits de mutation à titre gratuit dans la limite de 100 000 € si elles sont affectées par le donataire , au plus tard, le dernier jour du troisième mois suivant le transfert à :
- la création ou au développement d’une petite entreprise de moins de 50 salariés (via une augmentation de capital), sous réserve de respecter certaines conditions
- le financement de travaux d’économie d’énergie dans sa résidence principale
- la construction de son habitation principale.
Ce dispositif est temporaire.
Il porte sur les sommes versées jusqu’au 30 juin 2021.
Le donataire ne peut bénéficier du dispositif qu’une seule fois par donateur . Pour un même donateur, la somme des donations ayant bénéficié de l’exonération ne peut excéder un montant de 100 000 €.
A noter : cette exonération ne s’applique pas aux versements effectués par le donataire au titre de souscriptions ayant ouvert droit à certaines réductions d’impôt.